Confrérie...
Je ne suis plus une galérienne. Luttant bec et ongles pour être mère.
Je pourrais occulter l'aventure PMA. La mettre dans un coin de ma tête.
Finalement, par rapport à certaines, notre parcours ressemble à une promenade de santé : 4 ans de notre vie rythmés par les RDV, les examens, les piqûres... et 2 bébés à la clé. Presque une partie de plaisir !
J'ai conscience de faire des envieuses. Voire même que certaines me haïssent. Et je ne peux pas leur en vouloir.
Et pourtant je ne renierai jamais les origines de mes filles.
Elles sont le fruit de la science et elles le sauront.
Mais avoir réussi ne me fera pas non plus oublier... ni fermer ma gXXXXX.
Dernièrement, sur facebook, je lisais un statut du style : "Dans la série des pétasses, ma voisine ne me dit plus bonjour parce que je suis enceinte et pas elle !".
En lisant les commentaires, je me rends compte que toutes la soutiennent et en rajoutent une couche.
Je ne peux pas m'empêcher de répondre ("La pétasse, c'est toi : de quel droit te permets tu de juger ?") que cette voisine est peut-être en souffrance parce qu'elle ne réussit pas à avoir d'enfant, qu'elle a p-ê un parcours PMA, etc...
Ce à quoi on me répond que cela ne l'empêche pas de dire bonjour !
Je m'empresse alors d'ôter cette connaissance de mes amis. Je crois que c'est peine perdue de faire comprendre à une fertile à quel point le désir d'enfant, les échecs, l'épreuve PMA peuvent rendre aigrie.
Je ne suis plus galérienne... mais je fais toujours partie de la "confrérie".
Je pense à vous. La lutte continue !